Par Me Vinciane Gillet et Prof. Gregory Lewkowicz (ULB), Présidents de l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles
Alors que les négociations fédérales en vue de la création d’un gouvernement de plein exercice s’enlisent, la devise selon laquelle l’union fait la force en fera rire certains. Toute politique mise à part, elle n’en demeure pas moins vrai et constitue l’origine du succès de l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles. Réunir les barreaux dans la transition numérique : le barreau de Sofia et le barreau de Québec viennent de nous rejoindre. Fédérer les compétences au-delà de la seule profession d’avocat : de nouveaux événements conjoints avec des universités belges et étrangères auront lieu encore en 2020. Les derniers jours l’ont encore montré, l’Incubateur est un formidable fédérateur d’énergie.
Sur l’invitation de Monsieur le Bâtonnier Peter Callens et de Monsieur le Dauphin Bart De Moor, l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles a ainsi été reçu par le conseil de l’Ordre néerlandais des avocats du barreau de Bruxelles ce lundi 3 février 2020. Alors que les deux Ordres bruxellois viennent de fêter leurs 35 ans, il s’agissait à la fois de faire le bilan et d’envisager le futur de la plus récente initiative conjointe des deux Ordres.
En compagnie de Me Elise Hecq et de Me Michel Segers, nous avons dressé en trois langues l’inventaire des activités de l’Incubateur européen du barreau de Bruxelles depuis sa création en décembre 2017 ainsi que le programme de l’Incubateur pour l’année 2020.
Le conseil de l’Ordre néerlandais a salué le travail réalisé par l’équipe actuelle de l’Incubateur. Il a également pris toute la mesure de l’ampleur prise par cette initiative, que ce soit au niveau local, avec des formations qui ont touché plus d’un millier d’avocats, ou à l’échelle internationale où l’Incubateur réunit plusieurs dizaines de milliers d’avocats.
Petit poucet des initiatives ordinales, le développement de l’Incubateur européen atteint aujourd’hui les limites de ce qu’une simple commission mixte des Ordres peut réaliser. La structuration de ses partenariats, la réalisation de ses missions et l’accès à des financements extérieurs à la hauteur des enjeux de la transformation numérique imposent une évolution structurelle. Les deux Ordres en sont conscients et examinent les solutions à mettre œuvre pour permettre à l’Incubateur européen de poursuivre sa dynamique dans la stabilité et en restant fidèle aux spécificités qui ont fait son succès.
Merci au conseil de l’Ordre néerlandais pour son oreille attentive et son intérêt renouveler pour ce projet commun. L’union a fait la force de l’Incubateur, gageons que cette rencontre soit le départ d’une union plus étroite et plus forte.
Alors qu’en novembre dernier l’Incubateur réunissait toutes les professions du droit pour entamer ensemble un processus de Hacklaboration visant à informatiser le rôle du tribunal de la famille, il restait des incertitudes sur la participation des services du greffe à ce processus collaboratif. Ce vendredi 31 janvier, ces incertitudes ont été complètement levées. En dépit de leur surcharge de travail, les équipes du greffe ont en effet accepté avec enthousiasme de participer à ce projet destiné à faire gagner du temps à tout le monde et à rendre la justice plus efficace. Qu’ils trouvent ici le témoignage de gratitude des deux présidents de l’Incubateur pour leur disponibilité dans la mise en œuvre de ce projet. L’union fait la force.
Le SPF Justice a également accepté ce mardi 18 février de rejoindre le processus en tant qu’observateur. C’est un vrai plaisir de constater que les bonnes volontés sont là pour expérimenter, certes de manière très locale, des voies originales pour l’innovation dans le monde de la justice. Merci au conseiller général ICT du SPF-Justice d’avoir accepté de consacrer un peu de son temps précieux à l’observation du processus de Hacklaboration. L’Union fait la force et la force fait bouger les choses. Enfin, on l’espère… Rendez-vous les 7 et 8 mai prochains pour le vérifier.
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