Me Thierry Wickers, avocat, associé, cabinet Exeme
L’avenir de la profession d’avocat sera déterminé par l’évolution de deux facteurs, le niveau de réglementation du « marché du droit » et la capacité des techniques issues de « l’intelligence artificielle », à réaliser certaines des tâches, aujourd’hui accomplies par les avocats ou les juges.
Dans le dossier complet publié dans les Cahiers du droit de l’entreprise, on trouve d’abord un rappel des données techniques. Les termes « intelligence artificielle » ne sont pas toujours entendues de la même façon. L’intelligence artificielle n’est pas un concept scientifique, qui se laisserait facilement définir. C’est plutôt un programme, politique ou même idéologique.
La maîtrise de ces éléments techniques doit permettre de vérifier s’il est vraiment possible techniquement de « coder la loi » ; c’est-à-dire de confier la résolution des problèmes juridiques (rédaction des contrats, interprétation de la loi, prédiction des résultats judiciaires) à des systèmes automatisés. Les machines n’ont pas nécessairement besoin de « penser comme un avocat », pour faire le travail d’un avocat (ou d’un juge).
Dès à présent, notamment aux Etats-Unis, des juges s’appuient, pour prendre des décisions, sur les résultats fournis par des outils, statistiques ou probabilistes. Puisque ce phénomène n’est pas (encore) apparu en Europe, c’est le moment d’élaborer le cadre d’utilisation de ces machines, dont l’introduction peut avoir un impact très fort sur l’architecture du système judiciaire et son fonctionnement.
Le dossier s’achève par un retour sur la manière dont les avocats pourront se transformer en utilisateur de « l’intelligence artificielle » et les conséquences des progrès de la capacité des ordinateurs à traiter le langage naturel.
Lisez le dossier complet en ligne à l’adresse : http://www.lexiskiosque.fr/catalog/cahiers-de-droit-de-lentreprise/cahiers-de-droit-de-lentreprise/n4-2019
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